Les premières traces retrouvées sur la civilisation dite « de Caral » datent d’entre 6000 ans et 7000 ans av J.C. Depuis 2007, on a découvert que les caraliens ont commencé à construire des pyramides il y a 5000 ans. Cette date est donc contemporaine aux pyramides d’Egypte qu’on estime généralement à 3000 avant J.C. Ces constructions en font la plus ancienne civilisation précolombienne et l’une des plus anciennes au monde. Même s’il reste encore de nombreuses choses à découvrir sur le peuple de Caral, on sait que c’était un peuple pacifique et un grand consommateur de psychotropes. On a également découvert un pétroglyphe similaire à la spirale de Nazca dans les vestiges du site.

Entre 5000 et 3000 ans avant J.C., dans la vallée de Supe à 200 km au Nord de Lima les populations commencent à se sédentariser. Ils choisissent, pour ce faire, un site ou tous les cours d’eau convergent. Ce site est alors une luxuriante oasis dans le désert. Ces populations vont pouvoir alors rapidement mettre sur pied une agriculture de type vivrière et cultiver fruits, légumes et surtout le coton. En 2007, d’après l’analyse au Carbone 14 de boiseries ayant servies à la construction de bâtiments, on sait que dès 3000 avant J.C., les personnes occupant le site de Caral commencent à réaliser des constructions. Cet état fait du peuple de Caral la première civilisation précolombienne connue à ce jour et l’une des plus anciennes civilisations au monde. Pour cause, elle émergea à peine mille ans après la civilisation sumérienne. Les constructions qui consisteront d’abord principalement en de petits temples qui seront ensuite recouverts par une pyramide au même moment ou emergent ce type de constructions en Egypte. Cinq autres pyramides, un bâtiment central monumental, un temple et un amphithéâtre seront par la suite également construits. A ses débuts, Caral développa donc une culture massive du coton avec lequel on fabriquait notamment des vêtements et des filets de pêche. Ces filets étaient ensuite échangés avec les pêcheurs de la région contre du poisson. Ceci eu pour effet d’entrainer une augmentation de la nourriture disponible et accroissement de la population. A la suite, une intense activité commerciale se développa jusqu’à 300 km à la ronde. Des textiles issus du conton étaient ainsi échangés contre des objets, de la nourriture, des matières premières mais aussi différents psychotropes et aphrodisiaques.

Une société hiérarchisée et pacifique

Lors des fouilles réalisées sur le site de Caral, un fait à fortement étonné les archéologues. Ils n’ont retrouvé ni fortifications, ni murailles aucune arme et pas la moindre trace des restes d’une quelconque bataille. Autre fait marquant, ils n’ont pas non plus retrouvé de cimetières. On a peu de renseignements sur le mode de vie de cette civilisation, les archéologues n’ont retrouvé ni céramiques ni peintures. En revanche on a retrouvé énormément d’instruments de musique et un nombre incroyable de flutes taillées dans des os de condors provenant de la forêt amazonienne. Ceci prouve la encore l’étendue de la zone de leurs échanges commerciaux. Les Caraliens semblaient donc donner beaucoup d’importance au domaine artistique. On sait par ailleurs qu’ils consommaient énormément de drogues et d’aphrodisiaques aussi bien pendant les cérémonies religieuses, comme d’autres civilisations, mais également beaucoup en dehors de ces cérémonies. Ceci explique que la recherche de psychotropes ait été l’une des priorités lors de leurs échanges commerciaux.

Les trois statuts et les petroglyphes

On sait également qu’il existait trois statuts sociaux au sein de la société caralienne. L’élite qui concentrait les personnes vivant près des temples religieux, c’est à dire les prêtres et les chefs. La classe dite des « spécialistes » comprenant les artisans, mathématiciens et architectes. Leurs maisons étaient bâties avec la technique de la « Quincha ». Cette technique consistait à placer des poteaux verticaux entre lesquels une sorte de grillage végétal était disposé. Ce grillage végétal était ensuite recouvert de boue pour consolider la paroi. Les murs étaient ensuite peints en jaune. On peut encore aujourd’hui voir des traces de cette peinture. On suppose que les pyramides caraliennes également étaient peintes. Enfin, le peuple. Celui-ci vivait en contrebas de la cité sacrée, autour du Rio, à proximité des champs d’agriculture. On sait que la civilisation de Caral a vécu de cette manière sans conflits majeurs de 3000 à 2000 avant J.C. Cette période correspond à l’âge d’or de Caral. Mais cette civilisation effondrera en 1800 avant J.C. On sait que sur lla fin, les tensions sociales étaient plus importantes que lors de l’âge d’or et que des pétroglyphes similaires à ceux de Nazca, même s’ils étaient de taille plus modeste ont été dessinés. Ces pétroglyphes étaient bien antérieurs à ceux de Nazca qui ont d’après les spécialistes étés réalisés entre 200 avant J.C. et 600 après J.C…